The “Antitrust Letter” is a monthly series of articles written in french and english by founding member Thibault Schrepel. Each month’s release will analyze major changes within United States antitrust law and legal precedents, whilst contrasting and occasionally drawing parallels to European antitrust legal issues.
“Antitrust Letter” est la chronique mensuelle du Concurrentialiste rédigée par Thibault Schrepel, l’un des membres fondateurs de la revue. Chaque nouveau numéro aura pour objet d’étudier les événements marquants liés au droit de la concurrence américain. Publiée en français et en anglais, cette lettre sera également l’occasion d’établir une étude comparative avec le droit européen de la concurrence.
Antitrust Letter #14 PDF: here
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Table of contents / Sommaire
InstantUPCCodes: invitation to collude and Section 5 of the FTC Act
InstantUPCCodes : invitation à s’entendre et Section 5 du FTC Act
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McWane: Antitrust law and economics scholars urge reversal of the decision
McWane : un groupe de 19 professeurs demandent à ce que la décision soit revue et corrigée
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The FTC goes on crusade against professional licenses
La FTC part en croisade contre les licences professionnelles
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Motorola v. AU Optronics: on the applicability of american antitrust law
Motorola v. AU Optronics : de l’application du droit américain de la concurrence
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(English version) Lotes v. Hon Hai Precision: on the applicability of U.S. antitrust law to foreign practices
On 21 July 2014(1), the Federal Trade Commission issued its decision(2) in its case regarding to InstantUPCCodes.com and Nationwide Barcode, two companies operating in the barcodes market.
This decision follows a complaint filed by the FTC on August 4, 2013. The agency alleged a violation of the Section 5 of the FTC Act; the two companies having sought to agree on prices with their competitors. In a letter addressed to the latter, one could read “I’m your friend, not your enemy,” or “If you do not decide you want to match the prices of [Competitor B], I will match your prices upon.” The FTC’s decision seeks to prohibit these companies to propose such anti-competitive agreements in the future(3).
This decision is in full compliance with the FTC’s jurisprudence which condemn invitations to collude on the basis of Section 5 of the FTC Act since its decision In re Quality Trailer Prods., 115 FTC 944 (1992). Here, the FTC has taken particular care(4) to note the difference between an invitation to collude and the acceptation of it. In cases where the invitation is accepted (this was not the case here), the FTC says to rely on the DoJ so possible criminal and financial penalties can be imposed.
(French version) InstantUPCCodes : invitation à s’entendre et Section 5 du FTC
Le 21 juillet 2014(1), la Federal Trade Commission a rendu sa décision(2) dans l’affaire InstantUPCCodes.com / Nationwide Barcode, deux sociétés opérant sur le marché des codes-barres.
Cette décision fait suite à une plainte déposée par la FTC le 4 aout 2013. L’agence dénonçait alors une violation de la Section 5 du FTC Act, les deux sociétés ayant cherché à s’entendre sur les prix avec leurs concurrents. Dans une lettre adressée à ces derniers, on pouvait notamment y lire “je suis ton ami, pas ton ennemi”, ou encore “si tu décides de ne pas t’aligner sur les prix de [concurrent B], je m’alignerai sur les tiens”. La décision de la FTC impose que ces sociétés ne cherchent plus à s’entendre entre elles à l’avenir(3).
Cette décision est en pleine conformité avec la jurisprudence de la FTC qui condamne les invitations à s’entendre sur le fondement de la Section 5 du FTC Act depuis sa décision In re Quality Trailer Prods., 115 F.T.C. 944 (1992). La FTC a pris ici le soin particulier(4) de relever la différence entre l’invitation à s’entendre et l’acceptation de cette invitation. Dans les cas où l’invitation est acceptée (ce n’était pas le cas en l’espèce), la FTC déclare s’en remettre alors au DoJ afin que de possibles sanctions criminelles et financières soient prononcées.
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(English version) McWane: Antitrust Law and Economics Scholars Urge Reversal
The McWane case, settled by the FTC on January 30(5), seems not to be over. On July 7, a group of 19 professors sent an amicus curiae to the U.S. Court of Appeals Eleventh Circuit, asking for the decision to be reversed(6).
As a reminder, the FTC condemned McWane for imposing anti-competitive exclusive contracts which caused the exclusion of competitors, including Star Pipe Products. Commissioner Joshua Wright dissented on the basis of the absence of any anti-competitive effect on the market. Furthermore, he had identified pro-competitive effects that the group of 19 teachers also underlines. They argue(7) that the imposition of these exclusive licenses has prevented McWane’s competitors only to produce the most-profitable products without having a full range of them, which would have put McWane in great difficulties.
This amicus tends to underline that convictions on the basis of antitrust law for imposing contractual exclusivities should be subject to strong economic demonstrations. In sum, “exclusive dealing liability should not be so easy to establish.” This group of professors indeed argues that because such exclusivities mostly have pro-competitive effects, that is precisely why the Supreme Court of the United States imposes the rule of reason since Tampa Electric Co. v. Nashville Coal Co., 365 US 320, 329 (1961), and why the FTC does the same since its decision In re Beltone Electronics, 100 FTC 68 (1982).
(French version) McWane : un groupe de 19 professeurs demandent à ce que la décision soit revue et corrigée
L’affaire McWane, jugée par la FTC le 30 janvier dernier(5), fait encore des émules. Le 7 juillet dernier, un groupe de 19 professeurs a fait parvenir un amicus curiae à la U.S. Court of Appeals for the Eleventh Circuit, demandant à ce que la décision de la FTC soit revue et corrigée(6).
Pour rappel, la FTC avait condamné la société McWane pour avoir imposé des exclusivités d’achat anticoncurrentielles. Le commissaire Joshua Wright avait pour sa part reconnu l’existence de telles exclusivités, mais avait jugé à l’absence d’effet anticoncurrentiel. Plus encore, il avait relevé des effets pro concurrentiels que le groupe de 19 professeurs reprend à son compte. Ce groupe défend(7) en effet que l’imposition de ces exclusivités a permis d’empêcher que les concurrents de McWane ne puissent produire que les produits les plus rentables sans avoir une gamme complète, ce qui aurait fait de McWane le dindon de la farce.
Cet amicus tend à rappeler que les condamnations sur le fondement du droit de la concurrence pour avoir imposé des exclusivités contractuelles doivent faire l’objet de solides démonstrations économiques, en somme, que “la responsabilité pour ce genre de pratiques ne doit pas être facile à démontrer”. Ce groupe de professeurs défend en effet que si de telles exclusivités ont des effets pro-concurrentiels très généralement supérieurs aux effets anti-concurrentiels, c’est précisément pour cette raison que la Cour Suprême des États-Unis impose la règle de raison depuis l’affaire Tampa Electric Co. v. Nashville Coal Co., 365 U.S. 320, 329 (1961), et que la FTC fait de même depuis sa décision In re Beltone Electronics, 100 F.T.C. 68 (1982).
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(English version) The FTC goes on crusade against professional licenses
Le Concurrentialiste recently published an article written by Jarod Bona(8) on whether the FTC was a libertarian agency. The latter followed a speech given by Andrew Gavil, the director of FTC’s Office of Policy Planning, on July 16, 2014(9).
On the subject of “Competition and the Potential Costs and Benefits of Professional Licensure,” Andrew Gavil stresses that professional licenses could have the effect of “discourage innovation and entrepreneurship.” He denounces the protectionism of many professions that greatly harm consumers. This speech reflects the FTC’s will to promote competition by raising companies awareness, and, when necessary, by taking decisions against those who violate antitrust law.
(French version) La FTC part en croisade contre les licences professionnelles
Le Concurrentialiste a récemment publié un article écrit par Jarod Bona(8) sur la question de savoir si la FTC était une agence libertarienne. Ce dernier faisait suite à un discours donné par Andrew Gavil, le Director of the Office of Policy Planning de la FTC, daté du 16 juillet 2014(9).
Sur le thème de la “Concurrence et des Potentiels Coûts et Bénéfices des Licences Professionnelles”, Andrew Gavil note que les licences professionnelles peuvent avoir comme effet de “décourager l’innovation et l’entreprenariat”. Il dénonce notamment le protectionnisme des nombreuses professions et les effets néfastes pour le consommateur. Ce discours laisse également transparaitre la volonté de la FTC de promouvoir la concurrence à travers (i) la sensibilisation des acteurs sur le marché, et, lorsque nécessaire, (ii) des prises de décisions à l’encontre de ceux qui enfreignent le droit de la concurrence.
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(English version) Motorola. AU Optronics: on the applicability of american antitrust law
On July 1, 2014(10), the United States Court of Appeals For the Seventh Circuit (which includes Judge Richard A. Posner) agreed to reconsider the case Motorola Mobility LLC v. AU Optronics Corp in which the judges of the Northern District of Illinois rejected complaints against a number of LCD manufacturers. At the time, judges held that the Foreign Trade Antitrust Improvements Act (“FTAIA”) barred price-fixing claims relating to purchases that non-U.S. affiliates made from non-U.S. defendants. The DOJ intervened through an amicus curiae sent to the Court of Appeals for the seventh Circuit, arguing that United States antitrust law could be applied to foreign companies when the practices had produced all or part of their effects on American soil.
(French version) Motorola. AU Optronics: de l’application du droit américain de la concurrence
Le 1 juillet 2014(10), la United States Court of Appeals For the Seventh Circuit (incluant le juge Richard A. Posner) a accepté de reconsidérer l’affaire Motorola Mobility LLC v. AU Optronics Corp dans laquelle les juges du Northern District of Illinois avaient rejeté les plaintes à l’encontre de plusieurs fabricants d’écrans LCD. Les juges avaient alors retenu que le Foreign Trade Antitrust Improvements Act (“FTAIA“) interdisait les demandes relatives à une fixation des prix entre des acheteurs et des vendeurs non américains. Devant la Cour d’appel du 7ème Circuit, le DoJ était intervenu par le biais d’un amicus curiae pour défendre l’idée que le droit de la concurrence américain s’entendait aux entreprises étrangères lorsque les pratiques visées avaient produit tout ou partie de leurs effets sur le sol américain.
—————— Footnotes
- (1) In re InstantUPCCodes.com and In re Nationwide Barcode, File No. 141-0036, Agreement Containing Consent Order (F.T.C. July 21, 2014): link
- (2) In the Matter of InstantUPCCodes.com Decision and Order: link
- (3) In the Matter of InstantUPCCodes.com Agreement Containing Consent Order: link
- (4) In the Matter of InstantUPCCodes.com Analysis To Aid Public Comment: link
- (5) Antitrust Letter #9: link
- (6) McWANE v. FTC, Brief For Amicus Curiae Professors Of Antitrust Law And Economics In Support Of Defendant-Appellant Urging Reversal, 7 July 2014: link
- (7) T. LAMBERT, Antitrust Law and Economics Scholars Urge Reversal in McWane, TOTM, 12 July 2014: link
- (8) J. BONA, La Federal Trade Commission est-elle libertarienne ?, 17 July 2014: link
- (9) Competition and the Potential Costs and Benefits of Professional Licensure Before The Committee On Small Business United States House of Representatives: link
- (10) Motorola Mobility v. AU Optronics Corp, No. 14-8003, 1 July 2014: link